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Ferme des « 1 000 vaches » Une nouvelle enquête publique cible de vives critiques

Lille, 16 oct 2015 (AFP) - La préfecture de la Somme s'est retrouvée vendredi sous les feux croisés des protestations des défenseurs et détracteurs de la ferme dite des « 1 000 vaches » pour avoir lancé une nouvelle enquête publique sur ce dossier.

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Fin août, la préfecture avait confirmé les sanctions administratives contre « la ferme des 1 000 vaches », située à Drucat, près d'Abbeville, en l'occurrence une amende de 7 800 euros et « une astreinte journalière de 780 euros ». Ces mesures résultaient d'un dépassement très important du plafond de têtes de bétail par exploitation, fixé par arrêté préfectoral à 500. Des inspecteurs avaient constaté en juillet que cet élevage était constitué de 763 vaches.

En dépit du caractère « immédiatement exécutoire » de l'amende, selon la préfecture, la société civile d'exploitation agricole Côte de la justice, qui exploite la ferme (de son vrai nom SCL Lait Pis Carde), ne s'est pas acquittée des pénalités.

Au milieu de la semaine, la préfète Nicole Klein a décidé d'une nouvelle enquête publique pour instruire une demande officielle de la SCEA de porter son troupeau à 880 vaches laitières.

Dans un communiqué publié vendredi, Sandrine Rousseau, tête de liste EELV pour les élections régionales de décembre et les élus EELV de Picardie s'indignent de ce que, les amendes n'ayant pas été versées, la nouvelle enquête publique revienne « à offrir scandaleusement à Michel Ramery (le promoteur du projet, NDLR) l'opportunité de régulariser son exploitation illégale ». Ils « continuent de demander au gouvernement d'engager la fermeture administrative de la ferme-usine des 1 000 vaches », critiquée par certaines associations et la Confédération paysanne qui lui reprochent de reprocher « l'agro-business » aux dépens de la qualité.

Au contraire, la SCEA Côte de la Justice « considère que cette enquête publique n'a aucune raison d'être tant en droit qu'en fait ». Elle fait valoir dans un communiqué que la SCEA « bénéficie déjà d'une autorisation tacite pour passer de 500 à 880 vaches laitières ». Quant aux amendes et astreintes, elles « ne sont, en tout état de cause pas éligibles » car « pas légales » selon une porte-parole, et « sont infondées ».

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